Il y a quelques semaines, nous avions assisté au lancement à Toys « R » Us de Skylanders : Spyro’s Adventure, un jeu qui nous avait beaucoup emballés et dont nous vous avions promis de vous reparler. Eh bien c’est chose faite, puisqu’après avoir pris bien le temps d’en découvrir toutes les petites subtilités, nous vous en offrons aujourd’hui le test complet :p Attention toutefois, ce test ne concerne que les versions PC et consoles de salon, la version 3DS offrant une expérience de jeu radicalement différente dont je tâcherai de vous reparler dans un dernier paragraphe.
Comme nous vous l’avions dit dans notre compte-rendu, Skylanders : Spyro’s Adventure est un jeu assez particulier, qu’il ne faut pas réellement considérer comme une nouvelle aventure du jeune dragon violet. Si les premières aventures de notre héros tout feu tout flamme, telles que les avaient imaginées le studio Insomniac Games il y a de cela déjà quelques années, s’inscrivaient dans la plus pure tradition du jeu de plate-forme, Toys For Bob prend un tournant assez radical en offrant avec Skylanders un jeu un peu hybride, davantage porté sur la forme que sur le fond.
De Spyro, n’y a-t-il que le nom ?
Pour que la déception ne survienne pas trop tard et qu’elle en soit moins amère, je crois qu’il faut que je commence par vous expliquer en quoi ce jeu peut être considéré comme une nouvelle aventure de Spyro le dragon, mais surtout en quoi il ne l’est pas. Ceux d’entre vous qui ont connu la belle époque de la Playstation première du nom doivent en effet encore avoir en mémoire tous les petits détails qui faisaient le gameplay de la licence d’Insomniac Games : sauter de plate-forme en plate-forme, planer, ruer sur les ennemis cornes en avant, cracher des flammes, sauver des dragons, ramasser des œufs (« la lalala la ! »), abattre des boss, … La recette était classique mais fonctionnait à merveille.
Mais de tout cela, que nous offre encore vraiment Skylanders : Spyro’s Avdenture ? Un Spyro dont le nouveau look déplaira sûrement aux inconditionnels comme moi, privé de la plupart de ses capacités (qu’il pourra toutefois regagner au fur et à mesure), mais surtout incapable de sauter. Oui, cela vous choquera peut-être comme cela m’a choquée quand j’ai pris la manette pour la première fois, mais dans Skylanders, on ne saute pas, on se contente d’emprunter les « bumpers » disséminés dans les niveaux, là où il y en a vraiment besoin. Difficile alors de voir en Skylanders un vrai jeu de plateforme, en tout cas au sens où les premiers Spyro (et bien d’autres avec eux) l’entendaient.
Mais pire qu’un Spyro qui ne peut pas voler, que dire d’un Spyro optionnel ? Car celui-ci n’est pas le seul personnage livré avec le pack de base (même si je ne l’ai pas encore dit dans ce test, je vous rappelle que Skylanders : Spyro’s Adventure se joue avec des figurines). Ce qu’il faut comprendre, c’est que si vous préférez jouer avec n’importe quelle autre figurine reçue avec le jeu, ou achetée séparément, rien ne vous en empêche. Alors pourquoi ne pas avoir sous-titré le jeu « Trigger Happy’s Adventure » ou « Gill Grunt’s Adventure » ? Pour attirer le fan et le nostalgique, très certainement ; et le pire est que ça marche !
Mais alors, faut-il pour autant cracher sur ce jeu ? Faut-il s’en détourner car ce qu’on nous vend n’est pas vraiment ce qu’on reçoit, et qu’il n’a de Spyro qu’une figurine peu fidèle à l’original ? Certainement pas, et j’espère bien vous en convaincre dans les quelques lignes qui vont suivre (si vous n’avez pas déjà abdiqué !) 
Collection, nécessité, ou DLC matérialisé
Donc oui, Skylanders : Spyro’s Adventure, ce n’est pas vraiment un Spyro. Mais non seulement, quand on le sait, on est moins déçu, mais en plus, quand on voit la qualité des derniers jeux Spyro sortis depuis qu’Insomniac Games n’est plus aux commandes, on ne peut que se dire « tant mieux ! ». Et puis Skylanders a bien d’autres atouts que le petit dragon violet… A commencer par ses figurines ! Que sont-elles, à quoi servent-elles ? J’ai déjà répondu à ces questions, mais s’il me faut me répéter pour ceux qui hibernaient, alors soit.
Ces figurines, donc, représentent chacune un personnage que l’on peut incarner dans le jeu. En posant une figurine sur le portail livré avec le jeu, ce personnage se matérialise en effet à l’écran et peut être joué (2 personnages peuvent être déposés en même temps sur le portail, afin de jouer à 2). Chaque figurine appartient à un élément (8 différents existent en tout) et a donc la capacité d’ouvrir, en jeu, les portes qui appartiennent à cet élément. Mais, plus intéressant, chaque figurine contient les informations sur votre personnage (niveau et capacités débloquées), à la manière d’une carte mémoire. Ce qui signifie que lorsque vous allez chez un ami, vous n’avez qu’à amener votre figurine préférée avec vous, la déposer sur son portail, et jouer avec votre personnage au niveau auquel vous l’aviez laissé, avec les compétences que vous lui aviez achetées ! Mieux encore, ceci est valable entre toutes les consoles (hors 3DS qui est un peu particulière), ce qui signifie que si vous jouez sur PS3, et emmenez votre figurine chez votre ami qui joue sur 360, cela ne posera aucun problème. Brillant, magnifique, j’applaudis des 2 mains et des 2 pieds (et vous avez la chance que je sois une fille, je m’arrêterai donc là) ! :p
Maintenant, tout cela est bien beau, mais les grincheux du fond de la salle commencent déjà à s’interroger : si les figurines servent à débloquer des « portes » dans le jeu, cela signifie-t-il que nous sommes face à une sorte de DLC diabolique prenant la forme habilement matérialisée d’adorables figurines ? Et si oui, à quel prix ? Alors même si ma réponse n’est pas vraiment un « oui » franc, je répondrai tout de même, pour commencer, à la seconde question : chaque figurine est vendue 10€ à l’unité, mais des packs de 3 figurines existent, vendus quant à eux 20€, soit un prix bien plus intéressant mais qui pourra tout de même toujours paraître un poil cher pour le consommateur.
Alors maintenant, « DLC » (même si le terme de « Download » content n’est pas très approprié) ou pas ? Pour ma part, je dirais que non, pas exactement, et ce pour une raison simple : une figurine suffit pour faire tout le jeu (sachant que 3 sont livrées avec lui), et les éléments débloqués en en achetant d’autres sont si pauvres qu’ils ne justifient en rien l’achat à eux tout seuls. En fait, il n’est nécessaire d’avoir des figurines supplémentaires que si vous souhaitez platiner le jeu. En effet, les portes qu’elles permettent d’ouvrir ne bloquent pas l’accès à des niveaux complets, mais juste à certaines zones « secrètes », ce qui fait qu’elles ne doivent être ouvertes que si vous souhaitez vraiment finir les niveaux à 100%. Et si vraiment, vous êtes un gros amateur de trophées/succès et ne pouvez pas imaginer ne pas tous les avoir, il n’est en rien nécessaire d’acheter TOUTES les figurines : 5 suffisent (comptez donc 40€ supplémentaires pour un pack de 3 et 2 individuelles, ou 2 packs de 3 puisque cela coûte le même prix), puisque les 3 livrées avec le jeu sont toutes d’un élément différent, et qu’il suffit d’en avoir une de chaque. Alors bien sûr, 40€ pour un platine c’est cher, mais il y a des tarés partout hein… (Et puis d’après moi, mieux vaut dépenser 40€ dans des figurines Skylanders qu’avoir payé Terminator Salvation ce prix-là, mais ce n’est que mon avis )
En fait, ce qu’il faut voir, c’est que s’il y a autant de figurines différentes (une vingtaine sont déjà sorties, mais plus sont prévues), ce n’est pas parce qu’elles sont nécessaires, loin de là, mais parce qu’elles vont très certainement faire fureur auprès des gosses et des collectionneurs. Tandis que les enfants vont tous vouloir la figurine de leur personnage préféré (puis s’en lasser, et en réclamer de nouvelles aux parents :p), les plus grands, eux, souhaiteront peut-être toutes les avoir juste pour le plaisir d’exposer fièrement sur leurs étagères la collection complète. Car il faut dire que ces figurines sont très bien réalisées et respirent la bonne qualité. Mais ça, ça n’intéressera que les plus grands, car les enfants s’en fichent. Alors il y a plus vicieux : le design des personnages a été confié au chara-designer de Shrek, de quoi donner vie à une multitude de « skylanders » (c’est leur nom, d’où le titre du jeu hein) tous plus différents et « adorables » les uns que les autres. Noël approche, et les enfants craqueront (ou plutôt, feront craquer les parents), c’est certains !
Maintenant, si je ne considère pas les figurines de skylanders comme étant une forme de contenu additionnel (dans le sens où, justement, elles n’apportent pas de réel contenu), c’est parce que de ce côté-là, Activision et Toys For Bob ont prévu leur coup autrement. Ainsi, des « packs d’aventure » sont également disponibles à l’achat (2 pour le moment, mais là encore d’autres devraient voir le jour), et, pour le coup, nous voilà en plein dedans. Vendus 20€ pièce, ces packs contiennent un skylander exclusif (qui n’est donc pas disponible à l’unité ou dans les triple packs), 2 figurines « objets » (comme des potions pour soigner votre personnage en jeu par exemple), et surtout, une figurine un peu particulière qui, une fois posée sur le portail, débloque un nouveau niveau. « Un nouveau niveau », ça y’est, on y est ! Et à 20€ le niveau, autant dire qu’Activision ne se mouche pas, même si pour le prix, on a quand même 4 figurines supplémentaires (dont l’une est totalement inutile dès lors qu’on l’a activée une fois) et une bonne heure de jeu supplémentaire. Mais j’aurais tendance à dire que comme tout bon DLC qui se respecte, rien ne vous oblige à l’acheter… si ce n’est le regard envieux et suppliant de vos marmots à l’approche de Noël Toutefois, je dois dire que je préfère dépenser 20€ dans un contenu additionnel sous cette forme, que 20€ pour un patch de 30ko qui débloquera 2-3 cochonneries déjà présentes sur ma galette depuis la sortie du jeu.
Enfin bref, chacun se fera son propres avis sur ces figurines. Certains verront en elles un gouffre financier monstrueux, d’autres les savoureront juste à petite dose, et d’autres enfin leur trouveront un intérêt trop pauvre pour justifier l’achat. Mais ce qui est certain, c’est que ces figurines ouvrent la porte de quelque chose de grandiose : le cross-platform. Et ça, c’est très très bon !
Je conclurai tout de même ce (long) paragraphe par un petit bémol : le portail. Celui-ci, contrairement aux figurines, diffère d’une console à l’autre pour des raisons techniques (les modes de synchronisation en fait). Ce n’est pas bien grave (si ce n’est que si votre pote pro-360 pète le sien, vous ne pourrez pas gentiment lui prêter le vôtre destiné à la PS3), mais cela donne lieu à une situation assez « amusante » : le portail PS3 est sans fil (à piles…), tandis que celui sur 360 est filaire. Etant donné la vitesse à laquelle il use les piles, on pourrait penser qu’après tout, c’est tout aussi bien qu’il soit filaire, et hop, les joueurs 360 de se moquer des joueurs PS3. Maiiiiiis, ce n’est pas si simple, puisqu’il se trouve que, même en n’ayant que les 3 figurines de base, on passe énormément de temps à passer de l’une à l’autre dès lors que l’on croise le chemin de l’une des fameuses portes. Et si on a une figurine de chaque élément, bien sûr c’est encore pire. Autant dire que si vous avez la version 360, et que vous jouez loin de votre console, Skylanders : Spyro’s Adventure remplacera avantageusement les jeux de fitness de votre Kinect en vous incitant à vous lever toutes les 5 minutes. Dans un cas comme dans l’autre, rien n’aurait donc valu une foutue batterie :/
Et sous le glaçage ?
Si je vous ai autant parlé de la forme, c’est parce que c’est bien évidemment la grosse originalité de Skylanders, et ce qui fait qu’il se démarque des autres productions actuelles. Mais si de jolies figurines et une mise en avant de folie dans la plupart des magasins spécialisés et des grandes surfaces font beaucoup de choses, il faut aussi proposer derrière une expérience de jeu agréable pour satisfaire les gamers tels que nous. La question est donc la suivante : si vous achetez le jeu pour vous (et que vous avez plus de 15 ans) et que vous ne comptez pas collectionner les figurines, Skylanders : Spyro’s Adventure offre-t-il une expérience suffisamment plaisante pour valoir son achat ?
Honnêtement, je suis partagée (surtout parce que personnellement, je surkiffe les figurines au point de les vouloir toutes, ce qui ne me place pas dans une situation très objective). Skylanders : Spyro’s Adventure n’est pas le jeu de l’année, mais il s’agit là d’un jeu tout ce qu’il y a de plus correct. Infiniment moins bugué que certaines grosses productions (Dead Island, Assassin’s Creed : Revelations, …) et moins brouillon que certains de ses concurrents potentiels (Disney Universe, …), il offre une expérience de jeu parfois un peu répétitive et pas forcément très impressionnante, mais qui reste bien dans les clous.
Si techniquement, en dehors de ses cinématiques façon dessin animé particulièrement réussies, le jeu est un peu à la ramasse, il dispose d’autres très bons atouts. Outre le chara-designer de Shrek, les papas de Skylanders se sont également payé une bande son signée Hans Zimmer (forcément réussie) et une histoire écrite par le scénariste de Toy Story (un poil banale à mon goût). Rien que ça ! Même si le tout reste très enfantin, les grands noms et la qualité sont donc là. Dommage qu’autant de moyens n’aient pas été mis pour le développement, propre côté bugs, mais pauvre côté graphismes.
Du point de vue du gameplay, je vous ai déjà parlé de l’impossibilité de sauter et je reste dubitative sur l’intérêt d’une telle restriction (si ce n’est celui de limiter les murs invisibles). Je suis également assez déçue du faible nombre de compétences que peut maîtriser un skylander, ce qui limite un peu l’intérêt des combats. Toutefois, il faut avouer que la prise en main est rapide et adaptée aux enfants. Les quelques rares « énigmes » consistant à pousser des blocs et des tortues sont d’ailleurs facilitées à l’extrême par de grosses flèches indiquant dans quel sens les déplacer…
Globalement, le jeu se complaît donc dans un classicisme un peu rébarbatif, mais très certainement volontaire dans le but de ne pas bloquer les plus jeunes. Malgré cela, on peut lui reconnaître qu’il propose un nombre respectable d’heures de jeu, des niveaux variés, et même quelques modes supplémentaires en parallèle de l’aventure (comme un mode arène pour s’affronter à 2 joueurs et déterminer qui a la plus grosse le skylander le plus puissant). Quelques gouttes d’humour (toujours assez enfantin) bien distillées rajoutent également une petite touche de légèreté plaisante à l’ensemble. Bref, on n’atteint pas l’excellence, mais le jeu est bon !
Les différences avec la version 3DS
Je vous le disais rapidement en intro, la version 3DS du titre est radicalement différente des autres et ce test ne s’applique par vraiment à elle. Développée non pas par Toys for Bob mais par le studio Vicarious Visions, elle offre non seulement quelques petites subtilités quant à l’utilisation des figurines, mais aussi un gameplay et un scénario différents des versions consoles et PC. Voici donc un petit récapitulatif (non exhaustif) des principales différences et de ce qu’elles apportent/enlèvent au jeu :
>> Un vrai jeu de plateforme
C’est bête à dire, mais sur 3DS, on peut sauter, et cela change tout. Cette version de Skylanders est donc un VRAI jeu de plateforme, et puisque la 3DS en manquait cruellement lorsqu’il est sorti, on peut dire que c’était plutôt une excellente chose.
>> Un scénario différent
En plus du gameplay, Vicarious Visions a souhaité s’éloigner encore davantage des versions développées par Toys for Bob en proposant une histoire totalement différente. Ce qui est intéressant est donc qu’il est possible de faire les 2 jeux sans avoir le sentiment de faire 2 fois la même chose (Activision a d’ailleurs pensé à tout en proposant 2 personnages exclusifs au pack de base de la version 3DS !). Toutefois, d’après Aza qui a fait les 2 versions, celui de Skylanders 3DS est bien en dessous de celui de Skylanders consoles et PC, tombant dans bon nombre de clichés. Il faut également noter que la durée de vie de la version 3DS est très faiblarde et ne vous tiendra pas en haleine aussi longtemps que ses homologues de salon.
>> Une gestion des skylanders qui pose problème
Contrairement aux versions PC et consoles de salon, le portail de la version 3DS, plus petit pour être plus transportable, ne peut accueillir qu’un skylander à la fois. Ceci n’est toutefois pas très grave car je présume qu’il n’est de toute façon pas possible de jouer à 2 sur la même console. Cependant, même plus petit, le portail ne reste pas forcément très pratique pour une console portable, aussi les développeurs ont eu l’idée de permettre aux joueurs d’enregistrer jusqu’à 2 skylanders simultanément sur leur 3DS. Même si on perd un peu l’intérêt des figurines, il faut admettre que l’idée est bonne, car plus pratique que de devoir se trimbaler tout un attirail.
Si ces différences avec les autres versions se comprennent donc aisément, on perçoit par contre moins bien pourquoi les skylanders ne disposent pas des mêmes compétences sur une console ou sur l’autre. Certains pouvoirs disponibles sur 3DS ne se retrouvent ainsi pas sur PC et consoles de salon, et inversement. Résultat, un personnage créé sur 3DS conserve son niveau s’il est mis, par exemple, sur PS3, mais pas ses compétences (certainement car celles-ci ne sont pas reconnues). Encore plus idiot, la montée d’expérience se fait bien plus vite sur 3DS (certainement parce que le jeu est plus court), ce qui fait que dans le cas cité précédemment vous pouvez facilement avoir un skylander de niveau 10 (le maximum) privé de toute compétence autre que celles par défaut.
Il est vraiment dommage que les 2 studios ne se soient pas mis d’accord sur ce point, car on se retrouve à perdre tout l’intérêt du cross-platform…
Bref, ces quelques différences, si elles ne témoignent pas de la qualité de la version 3DS (ce n’était pas le sujet de ce test) suffisent à dire que celle-ci n’a rien à voir avec le jeu de Toys For Bob. Attention donc à ne pas vous faire avoir et à ne pas acheter l’un pour l’autre, ou l’autre pour l’un ! (Ou sinon, achetez les 2, et ainsi vous pourrez juger par vous-même de la version que vous préférez… 
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